Des métaphores pour parler de ses peurs
Dépasser ses peurs en les évoquant permet de mieux les accepter : j’aime utiliser des métaphores pour dire plus que ce que je pense.
Lorsque nous avons vécu notre première expatriation puis impatriation, je n’étais pas très rassurée, voir morte de trouille. Comment me dépatouiller pour me faire comprendre. Mon anglais était du niveau 6ème et à part dire « My name is Sophie. I don’t speak lituanian » et faire un grand sourire…
Comment retrouver mon chemin, ma route. Je n’ai aucun sens de l’orientation et plusieurs fois mon GPS sur mon téléphone, ne captait pas le réseau. Je suis arrivée quelques fois en retard à l’école.
Stressée par le temps froid que l’on nous annonçait, il fallait trouver de quoi s’équiper rapidement. Mais où ? Avec quels types de vêtements particuliers ?
Et au début tout fut challenge à relever.
Certaines sont galvanisées par les challenges, d’autres sont clouées sur place. Et vous comment réagissez-vous face aux challenges ? Vos peurs vous galvanisent ?
Je vous disais dans un autre article que chaque fois que je devais faire quelque chose, j’avais le sentiment de devoir quitter mon île pour aller dans une autre île en devant nager sur une mer déchainée.
Lorsque l’on vit une expatriation, impatriation ou un déménagement, nous pouvons ressentir de la peur parce que tous nos repères explosent et que nous sortons totalement de notre zone de confort. Profiter de ce challenge pour le transformer en quelque chose d’autre par la levée de nos résistances et l’acceptation de devenir océan plutôt que de rester rivière, c’est tout à fait possible.
Je vous laisse me contacter si pour vous c’est difficile de passer de la rivière à l’océan et que vous restez coincée à l’embouchure.
Vous pouvez aussi lire cet article sur le stress ou je vous partage des conseils et astuces.
La peur - de Khalil Gibran
On dit qu’avant d’entrer dans la mer
une rivière tremble de peur.
Elle regarde en arrière le chemin
qu’elle a parcouru, depuis les sommets,
les montagnes, la longue route sinueuse
qui traverse des forêts et des villages,
et voit devant elle un océan si vaste
qu’y pénétrer ne parait rien d’autre
que devoir disparaître à jamais.
Mais il n’y a pas d’autre moyen.
La rivière ne peut pas revenir en arrière.
Personne ne peut revenir en arrière.
Revenir en arrière est impossible dans l’existence.
La rivière a besoin de prendre le risque
et d’entrer dans l’océan.
Ce n’est qu’en entrant dans l’océan
que la peur disparaîtra,
parce que c’est alors seulement
que la rivière saura qu’il ne s’agit pas
de disparaître dans l’océan,
mais de devenir océan.